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L’impact des médias sur le comportement et la psychologie des individus

En 2022, une étude de l’Université de Pennsylvanie a démontré que la simple réduction de l’utilisation des réseaux sociaux à moins de 30 minutes par jour atténuait significativement les symptômes dépressifs chez les jeunes adultes. Pourtant, une enquête menée la même année dans 17 pays révèle que 64 % des répondants considèrent l’information médiatique comme anxiogène.

Les comportements face aux écrans ont muté plus vite que les diagnostics en psychologie. Aujourd’hui, les plateformes numériques déploient des algorithmes qui ne se contentent pas de suggérer un achat : ils sculptent l’image que chacun se fait de soi-même et des autres.

Pourquoi les médias influencent-ils nos comportements au quotidien ?

Tout le poids des médias repose sur leur aptitude à modeler nos perceptions, à guider nos opinions, à colorer nos échanges. Leur rôle ne s’arrête pas à la diffusion d’informations : ils pénètrent les ressorts profonds de nos comportements, activant normes, valeurs et réactions émotionnelles. La psychologie sociale l’a bien compris, de Didier Courbet à Marie-Pierre Fourquet : le récit médiatique agit comme une matrice de l’opinion collective.

Face à ce flot, le discours médiatique agit en filtre déformant. Il grossit certains sujets, en fait disparaître d’autres. Les experts en communication et en sciences sociales le répètent : chaque image, chaque mot, réoriente la lecture d’un fait d’actualité. Ainsi, Pierre Fourquet insiste sur le pouvoir structurant des récits médiatiques, notamment lors de moments de tension politique ou sanitaire.

Trois dimensions ressortent de ces analyses et éclairent l’influence des médias :

  • Normes sociales : la répétition martèle ce qui devient acceptable ou non dans la société.
  • Émotions collectives : la sélection des images et des mots module notre sentiment du risque ou du danger.
  • Comportements individuels : des mobilisations citoyennes aux achats compulsifs, les médias enclenchent des dynamiques souvent insoupçonnées.

À l’ère des réseaux sociaux, tout s’accélère. Les plateformes réagencent l’information à la volée, renforcent les convictions, attisent la polarisation. L’impact des médias sur le comportement et la psychologie est aujourd’hui disséqué par la revue internationale de psychologie sociale et surveillé de près dans les sphères publiques.

La télévision et les réseaux sociaux : quels effets sur nos émotions et nos choix ?

La télévision, pionnière de la communication de masse, garde une influence singulière. Son pouvoir se niche dans la répétition des images, la dramaturgie du journal, le choix des sujets. Didier Courbet l’a montré : l’écran télé déclenche des émotions partagées, enclenche adhésion ou peur. Pour les chercheurs en psychologie sociale, la scénarisation de l’actualité modèle notre perception du monde. Un fait divers placé en ouverture du journal télévisé suffit à faire grimper le sentiment d’insécurité, indépendamment des statistiques réelles.

Les réseaux sociaux rebattent les cartes. L’information fuse, se morcelle, se personnalise. Les plateformes numériques dopent la viralité et amplifient les réactions. Les enquêtes de Marie-Pierre Fourquet pointent la propagation des émotions : peur, colère, enthousiasme se diffusent à toute allure, sans le filtre des rédactions. Le fil d’actualités, conçu par des algorithmes, influence nos achats, nos intentions de vote, nos envies d’engagement.

Voici les principales conséquences, selon les recherches récentes :

  • Réactions émotionnelles : alertes et notifications en rafale accentuent la nervosité.
  • Auto-surveillance : la comparaison sociale omniprésente sur les réseaux pèse sur la confiance en soi.
  • Décisions privées et publiques : l’avalanche d’opinions façonne nos choix, qu’ils soient individuels ou collectifs.

La psychologie sociale des médias numériques met en lumière ces dynamiques. Didier Courbet et Pierre Fourquet l’attestent : l’exposition répétée à des contenus anxiogènes ou radicaux imprime sa marque sur l’humeur et sur les décisions. Ni la télévision ni les réseaux sociaux ne se contentent de relayer l’actualité : ils catalysent nos émotions, ils modèlent nos comportements, au cœur d’un quotidien hyper-connecté.

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Médias numériques et santé mentale : entre risques, opportunités et pistes pour préserver son bien-être

Les médias numériques bouleversent notre rapport à l’information, au collectif, et, de plus en plus, à nous-mêmes. Les analyses de Didier Courbet, expert en psychologie sociale, révèlent la fragilité de la frontière entre sphère privée et sphère publique. L’exposition continue à des contenus anxiogènes, la polarisation des débats, l’emportement des réseaux : tout cela sollicite les émotions, pèse sur la santé mentale, surtout chez les plus connectés.

Des études relayées par les presses universitaires de Grenoble mettent en évidence une corrélation entre le temps passé sur les réseaux sociaux et l’apparition de symptômes d’anxiété, des troubles du sommeil, un sentiment d’isolement. La comparaison sociale, exacerbée sur Instagram ou TikTok, peut miner la confiance en soi. Pourtant, ces plateformes hébergent aussi des espaces de soutien, d’entraide, de mobilisation. Groupes d’écoute, campagnes de prévention, accès simplifié à des ressources médicales : la santé mentale est devenue une affaire collective, débattue au grand jour sur la scène numérique.

Pour mieux comprendre les enjeux, il est utile de distinguer les principaux risques et les opportunités liés à cette exposition :

  • Risques : surcharge mentale, cyberharcèlement, exposition massive à la désinformation.
  • Opportunités : accès rapide à des ressources, entraide communautaire, actions de prévention innovantes.

Des gestes simples peuvent aider : réduire le nombre de notifications, instaurer des plages sans écrans, privilégier les sources fiables. Les chercheurs Fourquet et Courbet rappellent l’utilité d’une éducation aux médias et d’un accompagnement psychologique adapté, en particulier pour les jeunes. Ici, la vigilance ne s’impose pas comme une contrainte morale mais comme une évidence sociale : l’équilibre numérique, désormais, conditionne notre bien-être psychique.

Quand la lumière bleue s’éteint et que le silence reprend ses droits, reste la question : qui façonne vraiment nos opinions, l’algorithme, l’écran ou, quelque part, notre propre discernement ?